Il est inadmissible, de nos jours, de penser que la guerre soit « le prolongement obligé et inéluctable et quasi naturel d’un conflit politique. » Une violence ne peut pas être légitimée, ni banalisée.
Mettons un coup d’arrêt à cette guerre avant qu’elle devienne de nouveau « une forme familière » dans une région qui s’est fragilisée par la violence.
Cela fait 16 ans que le Liban essaye de panser et penser ces blessures.
Entre 1975 et 1990, 900.000 libanais ont quitté le pays pendant cette période.
16 ans après entre le 12 juillet et le 05 août 2006, nous assistons à 900.000 libanais déplacés. (Un tiers de la population).
Beaucoup d’entre nous ont connu la guerre.
Si je te demande, pour toi c’est quoi la guerre, que dis-tu ?
LA GUERRE
« C’est l’expérience de crise
C’est la rupture, la séparation, l’arrachement
C’est des enfants traumatisés par elle, confrontés à l’inexprimable
C’est des parents en difficulté de parler ou d’exercer leur rôle d’étayage
C’est la mise en danger de la survie psychique et réelle du Sujet
C’est des enfants confrontés à l’horreur où ils perdent leur capacité à jouer
C’est la menace mortifière
C’est cette expérience de rupture qui vient bouleverser la vie des parents, des adolescents et des enfants et met en cause leurs identifications, leur mode de pensée et d’agir
C’est les parents qui se sentent dépasser par ces situations stressantes et n’arrivent plus à créer les conditions favorables à contenir face à l’intensité de la souffrance
C’est réveiller des affects intolérables
C’est une fracture, un lien qui s’est brisé… »
Mettons un coup d’arrêt à cette destruction systématique et effroyable du Liban.
Et ensuite pensons ensemble cet événement traumatique, « une expérience vécue de bouleversement intense ».
Préparons nous pour aller voir comment ces enfants vivent-ils l’horreur ? Comment peut-on engager avec ces enfants, adolescents et parents un travail de construction et de reconstruction, une mise en paroles, en sens ?
Allons voir comment peut-on instaurer un « contenant » pour assurer à ces enfants, adolescents et parents déplacés une continuité à leur existence ?
Si ce texte résonne en vous, Réagissez….
Dîtes nous c’est quoi cette guerre, pour vous ?
Envoyez-nous mots, phrases, textes, ou autres supports, nous travaillerons à les faire fructifier dans les prochains ateliers d’écriture pour aider à reconstruire ce qui risque d’être dans l’oubli, le déni ou demeurer dans le silence .
Si vous êtes intéressés pour construire des actions d’accompagnement et de soutien auprès des enfants, adolescents et parents déplacés, manifestez votre souhait pour créer ensemble un réseau d’intervention de praticiens et de professionnels en collaboration avec d’autres organisations et structures sociales existantes.
Ecrivez nous à akattar@wanadoo.fr
Antoine KATTAR
Psychosociologue, Directeur/Associé du Cabinet PLURALITE Consultants
Chargé de Cours à Paris X et à Paris XIII.
Préparons nous pour aller voir comment ces enfants vivent-ils l’horreur ? Comment peut-on engager avec ces enfants, adolescents et parents un travail de construction et de reconstruction, une mise en paroles, en sens ?
Allons voir comment peut-on instaurer un « contenant » pour assurer à ces enfants, adolescents et parents déplacés une continuité à leur existence ?
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Dîtes nous c’est quoi cette guerre, pour vous ?
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